Château de Bosc

Le terroir est constitué de gros galets roulés qui font la fierté des vignerons du cru. Ces galets ne sont pas l’oeuvre de l’homme. Au début de l’époque quaternaire, au moment de la fonte des glaciers, le Rhône couvrait le plateau sur lequel le vignoble se trouve. Il a laissé ces cailloux ou quartzites de forte taille communément appelés « frédjaoux », qui sont restés après l’abaissement du niveau de la Méditerranée. S’ils sont un fort handicap pour la culture de la vigne (fatigue des hommes et du matériel), ils sont un atout pour la qualité des vins. En effet, l’été ils emmagasinent la chaleur diurne et la restituent la nuit permettant une maturité plus régulière.

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LES VIGNES

Les vignes du Bosc étant idéalement situées autour du château, il est aisé de les visiter. En allant à pied, au bout de l’allée ombragée de la tour, le visiteur se voit proposer face aux vignes des panneaux explicatifs sur les différentes parcelles de grenache et de syrah.

Des explications sur le terroir caillouteux exceptionnel de Signargues (de type châteauneuf-du-pape)  sont données également.

Le mode de conduite du vignoble et la culture bio sont également évoqués

La biodiversité

Les haies, talus, bandes enherbées, armas, parc, oliviers , grenadiers, cyprès  etc., présents sur le domaine, abritent une grande diversité d’organismes vivants, de toutes tailles, des plus visibles au plus microscopiques (mammifères, insectes, champignons, oiseaux…).

Elles sont appelés « zones de régulation écologique » ou « éléments agroécologiques » car ce sont des surfaces gérées de manière extensive,  sans pesticides.

 Cette biodiversité est essentielle car elle intervient dans les cycles de l’eau, du carbone, de l’azote, etc. Pour les terres du château de Bosc, ces zones naturelles ou semi-naturelles sont également utiles car elles abritent chauves-souris, oiseaux insectivores et bien d’autres espèces qui se nourrissent des parasites des cultures et nous permettent  de réduire au maximum les intrants. Ces zones sont « semi-naturelles » mais cela ne signifie pas qu’elles ne sont pas entretenues : elles sont taillées,  fauchées, débroussaillées , créant une biodiversité floristique spécifique.

Ces espaces semi-naturels appartiennent à la «trame verte » nationale : ils permettent aux espèces animales et végétales de se déplacer et d’interagir entre elles sur des surfaces suffisamment importantes et diversifiées. Par exemple, la grande haie qui traverse la propriété de part en part ( E-O ) et le parc, composé de nombreuses variétés végétales offrent des milieux variés aux espèces qui ont besoin de plusieurs écosystèmes pour se nourrir ou se reproduire.

Alors que l’agroforesterie devient une vraie tendance, pour ne pas dire une mode viticole, alors que les plantations et essais se multipliant, la méthode et la rigueur écologique restent de mise au château de Bosc.

Avec un retour d’expérience de près de dix ans, depuis le passage en bio de l’intégralité de sa propriété, Guillaume Reynaud estime que  le temps du diagnostic  est arrivé.

Sans demander une véritable  « expertise écologique » de son domaine il  a pu qualifier et quantifier la biodiversité présente en l’état. Des relevés faunistiques et floristiques ont été réalisés in situ en  2020. D’après ces prospections, la propriété recense une cinquantaine d’ espèces végétales (liseron des haies, mauve, ortie dioïque…),plus de quarante  espèces d’oiseaux (choucas des tours, palombes, hiboux, rapaces…), mammifères (écureuil, lièvre d’Europe, sanglier, ginette…) et reptiles (couleuvre, lézard de murailles et lézard vert) dans ses parcelles.

Le classement de toute la propriété en « refuge pour animaux » et en réserve de chasse, en accord avec la société de chasse du village, n’est pas étrangère à ces résultats.
Fort de ces constats, le château de Bosc  tire de ce diagnostic les effets positifs du passage en bio accompagné de sa politique de biodiversité . Un plan d’implantation de haies  avait été mis en place pour créer des corridors écologiques (avec des essences locales : cyprès et grenadiers) et des chênes  vont être plantés dans des espaces libres pour  fracturer la monotonie paysagère inhérente à la monoculture et connecter les réservoirs biologiques.